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On se souvient de l’album BATTLEMENT enregistré en 1978 par la formation allemande NEUSCHWANSTEIN, unanimement considéré comme une perle du progressif symphonique contemporain. Trente-huit ans plus tard, ils sont de retour, pour un nouvel album intitulé FINE ART. Le line-up du groupe s’est renouvelé à bien des égards, puisque du groupe originel, seul subsiste aujourd’hui le claviériste Thomas NEUROTH. A ses côtés, Gudula ROSA, flûte; Robby MUSENBICHLER, guitare; Rainer KIND, Sabine FRÔHLICH, violon; Valentin NEUROTH, guitare; Gary WOOLF, flûte et Karel SZELNIK, claviers. La musique de NEUSCHWANSTEIN a considérablement évolué avec les années, passant d’un rock progressif symphonique fortement influencé par GENESIS à un rock symphonique d’influence néo classique, empreint de romantisme. Pour mieux illustrer cette approche il convient de mentionner trois titres en particulier, la pièce d’ouverture Fêtes (10’22) signée Claude  DEBUSSY, qui bien que totalement revisitée par l’utilisation de la flûte, de la guitare et d’une section rythmique parfois tonitruante s’éloigne assez de la composition originale.  Parfois empreinte de violon, cette pièce tout en soubresauts rythmiques, également  marquée par l’utilisation de l’orgue Hammond n’est pas sans évoquer les anglais MANDALABAND. Le quatrième titre, Florence Coleman, scindé en deux parties est emprunté à l’œuvre de Camille SAINT-SAENS. Plus climatique, moins fracassante que la pièce d’ouverture, cette adaptation d’une œuvre de SAINT-SAENS distille une musique à la fois très orchestrale, marquée   par les claviers symphoniques de Thomas NEUROTH et parfois franchement rock par l’entremise de la guitare de Robby MUSENBICHLER. La partie deux, légère, symphonique, agrémentée d’une douce orchestration, d’un piano feutré contrebalance agréablement la précédente, plus turbulente. Le septième morceau: Die Geschichte vom Kleinen Hähnchen est une libre adaptation d’une œuvre de Johann Abraham Peter SCHULZ, musicien allemand du XVIII e  s. assortie d’une longue narration introductive. Le dialogue de la flûte et du piano bien trop fugitif s’avère cependant particulièrement délectable. Les autres compositions de l’album laissent libre cours à l’utilisation d’instruments classiques, assez souvent mis en valeur,  comme la flûte sur Per Omnem Vitam associée au piano, et agrémentée d’une douce orchestration. Il est intéressant de  constater que partant d’une base classique, la musique évolue dans une direction pouvant à la fois évoquer FOCUS ou JETHRO  TULL avec une utilisation devenue plus libre et prog de la flûte et de nouveau MANDALABAND par le biais d’une orchestration débridée et d’une section rythmique assurant un tempo rapide. Ce bouillonnement se retrouve sur The Angels Of Sodom, avec l’entrée en lice d’une trame orchestrale très dense et volubile, précédant une section rythmique très dynamique, assortie de parties de guitare incisives et d’effluves d’orgue Hammond incendiaires. The Distributor offre une introduction rampante, grondante évoquant une jungle grouillant de vie, laissant bientôt place à un retour au classicisme, avec au premier plan la flûte, le piano et l’orchestration dialoguant. La section rythmique et une guitare électrique bouillonnante viennent rapidement s’intercaler, durcissant le discours instrumental, lui conférant une dimension contemporaine, toujours proche de la tradition d’un MANDALABAND. Le final Wehmut, Stark Wie Banyuls associe guitare acoustique, orchestration et un fort beau chorus de guitare électrique  dans une optique plus apaisée.  La musique de NEUSCHWANSTEIN affirme son caractère protéiforme, ainsi que son caractère évolutif, une dimension qui ne fera pas défaut à  cette pièce conclusive dans laquelle  l’osmose entre instruments acoustiques et l’instrumentation électrique se fait naturellement, l’ensemble étant relevé par les orchestrations flamboyantes de Thomas NEUROTH. N’attendez surtout pas la suite de BATTLEMENT en écoutant ce disque mais ouvrez-vous à un ensemble de sonorités fascinantes pour un mélange abouti de rock progressif et de classique. (****½) Didier Gonzales